lundi, mars 29, 2010

Fille qui mousse - Se taire pour une femme trop belle - 1971


Se taire pour une femme trop belle

FILLE QUI MOUSSE
Futura Red 04

« FILLE QUI MOUSSE est dès sa naissance un groupe qui s'inscrit dans une trajectoire située à l'opposé d'une démarche musicale. L'une de ses caractéristiques est d'être un groupe illusoire. » Henri-Jean Enu

La normalisation du langage, la rupture avec les traditions empiriques des campagnes qui ne vivaient plus que pour alimenter les riches et accroître leurs richesses, assassina définitivement la musique liée au quotidien qui exprimait un vécu social et affectif authentique.
Puis la noblesse, débarrassée des contingences de la gestion, singea à sa manière la musique qui devint de l'Art, retrouvant brusquement un rapport divin né dans les sociétés patriciennes d'Aristote.
Aujourd'hui, composé par des rejetons de la grande bourgeoisie, la musique, "œuvres", parachève l'Accumulation de Capital qu'ils ont hérité de leurs ancêtres. Fils de criminels, ils continuent leurs œuvres de criminel en présentant au "public" ce qu'il ne fera jamais s'il ne prend une arme.
Pareillement la Pop-Music, phénomène social qui accoucha dans les grandes cités industrielles, phénomène commercial, qui est la traduction profonde du phénomène social; à l'ère de la standardisation par delà les frontières inventa un nouveau langage très proche de la tradition orale sous certains aspects. le spectre de l'usine s'éloigna du regard des futurs vedettes. Langage de la jeunesse, elle développa à travers le monde un autre marché allant du disque au tee-shirt, courta des Indes... embrassant une production diversifiée qui intègre la jeunesse au monde des affaires et de la rentabilité.
"Le cri sauvage" du fild d'ouvrier qu'on entendait dans le rythme au rythme binaire, musique pauvre dans tous les sens du terme, devint le cri sophistiqué d'une autre jeunesse qui poussa à l'ombre des dividendes et s'empara de la scène Pop à qui elle donna bien entendu des lettres de noblesse. Barbara Lowengreen, Henri Jean-Enu - 1971, extrait du texte qui devait figurer au dos du LP, finalement repris dans la version légale du disque par le producteur Gérard Terronès, sous forme de CD en 2001.
Henri-Jean Enu (direction, compositions, guitare africaine, montages sonores & voix), Barbara Lowengreen (voix), Benjamin Legrand (piano, bruitages & voix), Denis Gheerbrandt (bruitages & voix), Sylvie Péristéris (bruitages), Daniel Hoffmann (guitare), Jean-Pierre Lentin (guitare basse) & Dominique Lentin (percussions) - Invités : Léo Sab (violon), François Guildon (guitare)
Enregistré à Paris le 8 juillet 1971
Se taire pour une femme trop belle est désormais disponible en digipack sur le site des Disques FUTURA ET MARGE ici : Fille qui mousse, Se taire pour...

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